100 % birman (2)
Sur le bateau, de Katha à Mandalay
Quand un bateau s'apprête à accoster,
à terre, c'est le branle-bas des vendeurs de snacks,
de fruits et de petits plats chauds.
Gare de Mandalay
Gare de Hsipaw
Mister Cool... et ses délicieux beignets à la banane (slurps !)
En Birmanie, certains téléphonent avec le nez...
(naaan, je déconne)
Si les regards des hommes lançaient des flammes,
certaines femmes auraient du mal à s'asseoir
Corvée d'eau à Bahmo
Au Myanmar, l'essence est rationnée,
au grand dam des chauffeurs de taxi
Station de taxis et de bus de Myitkyina
Ces jarres contiennent de l'eau potable,
mise à disposition de ceux qui ont soif
Circulation du matin, à Mandalay
Ecoliers en uniforme scolaire (chemise blanche, longyi vert)
Corvée de vaisselle à Hsipaw
"Clock Tower", Mandalay
Celle-ci et suivantes : architecture coloniale (Yagon)
Yangon, un étouffant dimanche après-midi
(Quand ça tape, ça fait pas semblant...)
Cinémas à Yangon
("Bollywood goes boom-boom...")
Les amoureux de Hispaw
Ceux du jardin Mahabandoola (Yangon)
Pollution sur Yangon
(Notez les gens sur le toit, en deuxième plan)
Paya Shwedagon, Yangon
Like Zidane
Chaque soir, les jeunes moines du monastère de Katha
se livrent à d'interminables (et artistiques) parties de foot-volley.
En Birmanie, le football occidental est très populaire.
Régulièrement, mes prises de contact avec les jeunes (et les moins jeunes)
se déroulaient donc de la manière suivante :
- Hello, where are you from ?
- From France. I am french.
- Ahhhh, like Zidane ? Good... very very good !
Miam-miam !
Outre le grand plaisir de prendre pratiquement tous mes repas en plein air,
j'ai beaucoup aimé la cuisine birmane.
Curries de poulet, poisson, mouton, porc ou boeuf,
accompagnés de légumes, de riz, de nouilles
et de thouq, une salade épicée à base de légumes crus.
Beignets frits, samoussas, brochettes diverses...
Bref, je me suis régalé... même s'il est vrai qu'au bout d'un moment,
j'ai ressenti un brin de nostalgie
à l'évocation d'une bonne viande rouge arrosée d'un Cabernet Sauvignon.
Avant de croquer criquets et grillons,
il faut les faire frire dans l'huile, puis retirer la tête et les ailes.
(J'ai pas osé)
Chapati népalais, à Katha
Pizza, version birmane.
Elle fait un peu peur, comme ça, d'aspect,
mais après trois semaines de "Myanmar Food",
ça passe très bien.
Les étals de grillades comme celui-ci sont très courants.
Les morceaux proposés sont généralement des abats de porc
(poumons, oreilles, langue, groin... et même le pénis).
On choisit son morceau, on le cuit dans la marmite
et on le trempe dans une sauce.
C'est très bon... mais il vaut mieux ne pas y regarder de trop près.
Ça est des frites.
Là non plus, j'ai pas osé.
Pour vous convaincre de vous restaurer chez eux plutôt qu'ailleurs,
certains ne reculent pas devant les promesses les plus farfelues.
(Blague à part, le resto Aroma 2, à Nyaung U,
est effectivement une excellente adresse
pour les amateurs de cuisine indienne)
La toilette au fleuve
Mingalaba
(Mingalaba signifie "bonjour" en birman)
Quand on leur demande poliment,
les Birmans acceptent facilement de se laisser photographier.
J'ai demandé systématiquement et les refus ont été rares.
(Je vous laisse imaginer la même chose en France...)
De plus, un appareil numérique est un excellent moyen d'entrer en relation avec les gens,
puisqu'on peut leur montrer les photos.
Et comme ils ont rarement l'occasion de se voir, ils aiment beaucoup ça.
Surtout les enfants.
La pâte jaune que beaucoup de Birmans s'appliquent sur le visage
est de l'écorce broyée de thanaka.
Elle sert de maquillage, de protection anti-solaire et de parfum.
"Mister Cool", propriétaire d'un tea-shop face au marché de Hsipaw
"Vas-y, prends-la, ta photo..."
Mimi, hein ?
Je suis passé trois fois devant, avant d'oser la prendre en photo.
Chaque homme birman est supposé participer
à deux retraites monastiques au cours de sa vie.
La première, en tant que novice, entre 10 et 20 ans.
C'est le cas du jeune garçon ci-dessus.
Puis, la deuxième, après 20 ans.
Ce n'est qu'après que certains prononcent leurs voeux définitifs.
Non, ceci n'est pas l'expression d'une quelconque sympathie pro-nazie.
Le casque décoré de la croix gammée est une mode
à laquelle beaucoup de motards locaux sacrifient.
Et pour eux, l'objet est totalement dissocié de la signification
qu'il a pour nous autres Occidentaux.
"Déconcertante insouciance asiatique..." m'a dit Sonia,
une jeune Française installée au Laos et en vadrouille au Myanmar.
Coucher de soleil à Bahmo
Bagan
Bagan, c'est l'une des raisons pour lesquelles je voulais aller en Birmanie plutôt qu'ailleurs. La plaine, avec ses quelque 4000 temples, offre un paysage exceptionnel. Malheureusement, ce qui est exceptionnel aussi, c'est la vitesse à laquelle le tourisme de masse peut abîmer un site dans un pays où le gouvernement n'a d'yeux que pour le profit immédiat et ne se préoccupe pas sérieusement de la préservation à long terme du patrimoine national.
La société "Balloons over Bagan" propose des vols d'environ une heure,
tous les jours, au lever et au coucher du soleil (là, c'est le matin).
Je suppose que ça doit être inoubliable.
Et vu le prix (250 $ par personne), c'est la moindre des choses.
Parfois je me dis que j'aurais peut-être dû casser ma tirelire...
100 % birman (1)
Ganesh, dieu de la sagesse et de l'intelligence
(Et de la vaisselle, car il l'essuie en même temps qu'il la lave)
Mandalay, dans le centre du pays, est un point de passage obligé
pour tous les itinéraires dans le centre ou le nord du pays.
Pour la raison que la plupart des autres routes sont toujours interdites
aux étrangers et que la grande majorité des liaisons possibles (rail, route, avion, fleuve)
passent par Mandalay.
Paya Kuthodaw, Mandalay
Mandalay
Mingun, la pagode inachevée
Patho Sulamani, à Bagan
Le voile de la marièe, version birmane
Hsipaw est une petite ville à l'est de Mandalay en direction de la frontière avec la Chine.
Ce qui est bien, à Hsipaw, c'est qu'il n'y a rien à faire.
Hsipaw, assez tôt le matin
De façon générale, les Birmans sont matinaux et ils se couchent avec les poules.
De toute manière, il n'y a pas grand chose à faire le soir
et le réseau électrique est des plus capricieux.
Une fois la nuit tombée, ça pose problème.
Il est fréquent qu'on se retrouve dans le noir d'un seul coup.
Quand on est attablé pour le dîner, c'est assez rigolo.
Quand on est en vadrouille dans des rues défoncées
(et qu'on a oublié sa lampe de poche à l'hôtel), ça l'est moins.
Entre Hispaw et Pyin U Lwin
L'Ayeyarwady, à Bahmo.
L'Ayeyarwady est à la Birmanie ce que le Mékong est au Laos ou au Cambodge.
L'Ayeyarwady, à Katha
A Myitkyina
A Mingun, on se meut lentement (© Tartine Reverdy)
La cloche de Mingun, en bronze
90 tonnes, 5 mètres de diamètre
Même chose vu du dessous, avec Clochette, bouche bée
(Wouah... big bell...)
Myanmar / Birmanie
- Nom officiel : Union du Myanmar (Myanmar Naingngandaw)
- Chef de l'Etat : Général Than Shwe, chef de la junte militaire (State Peace and Development Council) depuis 1992
- Régime politique : République
- Capitale : Yangon (Rangoon est le nom donné par les colons anglais). 4 400 000 d'habitants.
Pour être précis, la nouvelle capitale du Myanmar, depuis novembre 2005, s'appelle Pyinmana. En 2006, le déménagement des institutions était toujours en cours.
- Langue officielle : Le Birman
- Superficie : 676 577 Km2 (France : 543 965 Km2)
- Population :
50 519 000 habitants en 2005 (France : 62 400 000, en 2005)
- Monnaie nationale : le kyat (se prononce "tchat". 1500 kyats = grosso modo 1 euro)
- Devise nationale : Le bonheur se trouve dans une vie harmonieusement disciplinée (Ça ne s'invente pas)
- Espérance de vie des femmes : 57 ans, en 2001 (France : 83,8 ans, en 2006)
- Espérance de vie des hommes : 54 ans, en 2001 (France 76,8 ans, en 2006)
****
- En 1990, le gouvernement militaire a autorisé la tenue d'élections libres, les premières depuis 30 ans. Les Birmans profitèrent de l'aubaine pour sanctionner le Parti de l'Unité Nationale, piloté par les militaires et voter massivement (82 %) pour la NLD (Ligue nationale pour la Démocratie). Mais la NLD n'est jamais arrivée au pouvoir. Dans la foulée des élections, le Conseil d'Etat pour la restauration de la loi et de l'ordre décréta que les nouveaux élus ne pourraient sièger au Parlement qu'après l'approbation par référendum d'une nouvelle Constitution approuvée par l'Etat. Bien sûr, depuis, celle-ci se fait attendre. Par contre, entre-temps, la NLD a vu ses locaux envahis et saccagés par les forces de l'ordre et ses principaux dirigeants emprisonnés, exilés ou assassinés.
- La population Birmane vit dans une misère matérielle et intellectuelle effarante. Les rares médias sont aux ordres du pouvoir. Le système scolaire et universitaire est difficilement cernable. A en croire le gouvernement, le taux d'alphabétisation serait de 92 %. Dans les faits, on est sans doute loin du compte. Les collèges et lycées restent rares et l'enseignement primaire des minorités ethniques n'est toujours pas subventionné par le gouvernement. 0,5 % du PNB est investi dans l'éducation soit huit fois moins que les sommes allouées au budget de la défense.
- Un voyage au Myanmar permet aussi de se rendre compte des conditions alimentaires et sanitaires misérables dans lesquelles vivent une majorité de Birmans en 2006.
Alors faut-il aller au Myanmar ou faut-il être solidaire du boycott touristique auquel Aung San Suu Kyi et plusieurs gouvernements occidentaux ont appelé en 1996 ? Chacun se fera sa propre idée sur la question.
D'un point de vue purement touristique, le Myanmar m'a énormément plu. Mais surtout, au regard de la curiosité et de la bienveillance que m'ont manifestées les Birmans rencontrés, je trouve que j'ai vraiment bien fait de m'y rendre. Je n'avais jamais eu à tel point l'impression d'être le bienvenu. Et si ce genre de voyage est de votre goût, je vous encourage vivement à aller au Myanmar. Le pays vous plaira sans aucun doute, mais ses habitants vous enchanteront à coup sûr, et votre présence chez eux leur fera plaisir.
(sources : Wikipédia, unicef.org, lonely planet...)
****
Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus.